Je poste volontairement sans regarder vos messages car ça fait plus d'une heure que j'écris ma réponse !!!!!
Comme souvent, la réponse est dans la question. "Comment allier une vie de famille, de conjoint, de travail avec une passion ?"
Ce n'est juste pas possible.
La passion, par définition, est un asservissement, une dépendance souvent violente. On est passif, emporté par sa passion, pas maitre de sa passion.
Tous ceux qui sont passés par la passion, qu'elle que soit sa forme, le savent, la passion est complètement exclusive et ne peut donc être concilitée avec rien.
Par exemple, lorsqu'on aime passionnément quelqu'un, rien d'autre n'importe et on est prêt à tout détruire pour sa passion.
Combien d'hommes (ou de femmes) plaquent travail, enfants, femme (ou homme)... juste parce qu'ils ont rencontré quelqu'un dont ils sont tombés passionnément amoureux, sans réfléchir aux conséquences pour eux-même, et pour autrui ?
Pour moi, si on veut concilier vie pro/vie perso/jeux vidéos, les jeux vidéos doivent rester un loisir et non une passion.
Le loisir est l'activité que l'on effectue durant le temps libre dont on peut disposer, par opposition au temps prescrit.
De fait, ce temps libre dépendra donc de chacun d'entre nous, compte-tenu de l'importance du temps prescrit, et cela est fluctuable au fil du temps.
Et le loisir sera toujours moins prioritaire que le pro et le perso.
C'est un des principes (on peut meme parler de valeur) que nous défendons souvent fortement au sein même des XB1, car nous souhaiterions souvent en faire plus
(plus de soirées, de tournois...) mais nous sommes tous attentifs à cet équilibre.
Un point que nous défendons également souvent est que nous avons déjà beaucoup de contraintes dans l'environnement professionnel, voir personnel, pour ne pas en rajouter sur cette partie loisirs.
Par ailleurs, le loisir, contrairement à la passion, n'est pas exclusif.
On peut avoir d'autres loisirs que le jeu vidéo, et c'est le cas de plusieurs XB1. Par exemple, sans citer les personnes : volley, foot américain, cultivation, parapente, surf,...
Cela permet également de conduire à un certain équilibre, entre les loisirs que l'on fait seul et les loisirs que l'on fait en famille.
Et le jeu vidéo peut également faire partie de cette deuxième catégorie, et s'intègre donc dans les activités de la famille.
C'est comme cela qu'un hardcore gamer passe par moment du dernier COD-BF-HALO-54 à Just Dance ou Unravel.
Le gros avantage de ce loisir, par rapport à beaucoup d'autres, est qu'il peut se pratiquer directement de chez soi.
Par ailleurs il peut être démarré n'importe quand, et il peut être suspendu ou arrêté quand on le souhaite.
Par exemple, si l'on souhaite manger en famille, si le bébé pleure, s'il faut sortir les chiens... Bref toutes les contingences personnelles.
La touche "mute" peut également prendre tout son sens quand le(la) conjoint(e) chante ou nous engueule !
De même, il est important que son(sa) conjoint(e) ait des loisirs de son côté. Encore une fois, tout est affaire d'équilibre.
Nous sommes plusieurs à ne pas nous connecter plusieurs soirs d'affilée par exemple.
Autre exemple que j'essaye d'appliquer : ma femme regarde souvent un film/série/émission qui n'est pas trop ma tasse de thé pendant que je joue et la veille et le lendemain, on va se regarder un truc ensemble.
Equilibre
La particularité que nous avons au niveau des XB1 est que nous nous définissons comme une famille et pas du tout une team.
Déjà car la plupart d'entre nous avons un niveau faible, tant en disponibilité que en compétences.
Et que nous partageons surtout beaucoup plus que le jeu vidéo. Nous partageons nos joies (souvent) et nos peines (parfois).
De ce fait, le jeu vidéo pratiqué dans ce contexte-là ne s'oppose plus mais devient presque un continuum de la vie privée et professionnelle.
La question suivante que tu soulèves est plus compliquée "Est ce que vous avez voulu arreter les jeux vidéos à cause (ou grâce) de votre vie "d'adulte" (je deteste ce mot )"
Je pense que si nous sommes ici, la seule réponse que tu peux obtenir est NON ! Mais nous ne sommes pas très représentatifs !
Comme tu l'as vu dans le post de présentation, et si tu vas jeter un coup d'oeil sur le post concernant le parcours retrogaming, la plupart d'entre nous (pas tous) avons commencé ce loisir très jeune et l'avons continué jusqu'àlors quelque soit notre âge.
Mon beau-père de 78 ans joue quotidiennement au solitaire ou au billard sur ordi. Combien d'hommes et de femmes de tout âge jouent à candy crush dans les transports en communs ?
Je ne suis pas sûr que le problème soit un problème d'âge, en dehors du regard porté sur soi (et j'y reviendrais avec la question suivante).
Mais s'agissant d'un loisir, comme tous les loisirs, il peut ne durer qu'un temps. Les goûts évoluent au fil du temps.
Nous avons tous fait des sports, des loisirs... au cours de notre vie d'enfant, d'adolescent ou d'adulte que nous avons abandonné par la suite.
Pour ma part, le seul invariant de ces trente dernières années a été le jeu vidéo.
La dernière question "comment vos proches vous voient" ?
On touche le coeur du problème. Y-a-t-il réellement un âge pour jouer aux jeux vidéos ou est-ce une représentation collective que jeu=jouet=enfant ?
Prenons l'exemple d'un enfant qui joue avec un circuit de voiture. Le même enfant qui y joue à 20 ans sera regardé bizzarement. Et ce même enfant, qui y rejouera avec ses enfant, retrouvera le même plaisir.
Sans rentrer dans le côté syndrome Peter Pan, on est clairement là dedans.
Aujourd'hui, la représentation sociale est que les jeux vidéos sont pour des personnes non matures, donc non adultes.
Si vous envoyez votre CV (en dehors de l'industrie des JV évidemment), oserez-vous mettre dans la section loisir "Jeux vidéos" ou cela vous desservira-t-il ?
C'est une vraie question.
Les pouvoirs politiques commencent à s'intéresser à la question (voir l'article sur l'esport fait par les deux députés qui peut t'intéresser).
Les mentalités commencent à évoluer mais c'est très lent.
Et je partage absolument tout ce que tu écris : l'image renvoyée par les médias, le choix réducteur des jeux vidéos, la "violence"...
Il y aurait beaucoup à dire sur ces sujets.
Comme tu le soulignes, les jeux vidéos ont le PEGI.
Un GTA est par exemple, PEGI 18 donc destiné, de fait, uniquement à un public d'adultes, qui savent distinguer le vrai du faux...
J'ai grillé beaucoup de feux rouges dans GTA, le seul que j'ai grillé dans la vraie vie m'a coûté 4 points !
Si un Kevin de 13 ans se connecte à 2h du mat sur GTAOnline tout seul, le problème vient-il du jeu vidéo ou des parents...
Le jeu vidéo peut être un outil éducatif et ludique incomparable, mais il doit être accompagné.
On pourrait parler longuement du contrôle parental, de l'éducation... Pour rester dans le jeu vidéo, le minecraft d'aujourd'hui est le légo de jadis.
J'ai élargi volontairement ta question par rapport aux "proches". Car si ce sont des proches et que tu joues depuis des dizaines d'années... ils ont été obligés de s'y habituer !!!
Je ne ferais pas des post comme cela tous les jours car sinon, je vais briser l'équilibre !!! @+